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Journal de bord
4 septembre 2007

Sarkozy élu président depuis : 121 jours

Par où commencer ?

Atteinte à la liberté d’expression, plus précisément à la liberté de la presse, gage de vitalité d’une démocratie : le premier fonctionnaire de l’Etat a tout simplement appelé le journal Le Monde pour lui interdire de parler de quelque chose, de quelqu’un, ici Cécilia Sarkozy.

Violation de règles constitutionnelles : en permettant, par son acquiescement, à l’un des membres de son équipe, en l’occurrence sa femme, de se soustraire aux questions de la Commission chargée, par la Constitution, corps de règles de droit interne suprême en France, de faire le jour sur l’affaire de la libération des infirmières bulgares.

Violations répétées, de plus en plus dénoncées par les magistrats eux-mêmes, parlant de « climat oppressant », du principe démocratique de la séparation des pouvoirs : des convocations régulières de magistrats ont été adressées par le Conseil Supérieur de la Magistrature (dont le Président de la République et le Garde des Sceaux sont membres, et dont l’une des missions consiste à gérer les carrières des magistrats), pour des motifs qui, jusqu’à présent, ne justifiaient pas l’intervention du C.S.M. Le dernier exemple en date étant la convocation d’un magistrat ayant déclaré pendant une audience qu’il n’était pas l’instrument du pouvoir en place.

L’annonce par le Président, théoriquement Président de tous les français, lors de ce qui s’apparente au show annuel du MEDEF, d’un projet de loi tendant à la dépénalisation du droit des affaires : une spécialiste norvégienne de la lutte contre la délinquance économique s’en émouvait encore ce matin sur France Info, avouant qu’elle ne reconnaissait pas la France, « en tout cas pas la France qu’elle aime », Monsieur Sarkozy allant ainsi à l’encontre des efforts européens en la matière depuis des années, précisant que, ce faisant, le premier des français encourageait la délinquance économique organisée au détriment de « victimes ». Confondre sa poche avec celle de l’entreprise est encore à ce jour qualifiable de délit, aux yeux de la loi.

La surenchère inattendue dans la provocation diplomatique inutile et gratuite (sauf à asseoir l’actuel Président de la République française dans le rôle puéril de cow-boy du monde, dont le monde, déjà nanti en la matière, se serait bien passé) : « la bombe nucléaire iranienne ou le bombardement de l’Iran » a-t-il lâché en rupture totale avec la diplomatie française, respectée pour sa faculté à désamorcer les crises par l’usage de mots choisis, le plus souvent dictés par la sagesse.

Lorsque les lois sont injustes, les séditieux sont ceux qui les ont faites et ceux qui les appliquent.

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Z
du droit des affaires est nécessaire. Le droit français est très, trop, strict. "Dépénaliser le droit des affaires", ça ne signifie pas tout permettre, et ôter toutes les règles. Le droit pénal ordinaire subsitera, et les délits généraux permettent de continuer à réprimer les délits. Il s'agit surtout de rendre aux chefs d'entreprise une liberté qu'ils ont partout ailleurs dans le monde, et d'ôter un formalisme idiot qui ralentit les choses, et crée un insécurité juridique permanente pour les chefs d'enteprises.<br /> Lorsqu'on dépénalise, on n'incite pas à la délinquance, puisque c'est dépénalisé... <br /> Avant de s'alarmer sur des mots, peut-ête serait-il plus sage de s'informer sur le contenu ? Avant de lancer l'anathème sans fondements, ne vaut-il pas mieux chercher à comprendre ?
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